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Oscar & nous parlons des conditions de vie sur l’île : du rôle des différentes communautés, des récoltes partagées (pommes de terre, quinoa, maïs, topinambours), de l’adduction d’eau (le gouvernement local ne fait aucun effort pour aider les iliens à disposer d’un réseau fiable d’eau potable), de l’électricité (quelques panneaux solaires alimentent les maisons et les cables électriques que nous apercevons ne sont là que pour le décor puisque le président Fujimori et consorts ont abandonné les choses en route…), de sa future nouvelle maison qu’il est en train de construire (en pierres, l’adobe est trop fragile) quelques mètres plus haut, de l’avenir de ses enfants (et là nous comprenons que lui et sa femme représentent la dernière génération de paysans à vivre sur l’île et que ses enfants iront très vraisemblablement vivre sur la terre ferme).


Après les îles Uros et trois heures (le lac Titicaca : 15 fois le lac Léman) d’une si belle traversée, de l’eau étale du lac jaillissent les monts enneigés de la Cordillère des Andes culminant à plus de 6000 m.
Nous arrivons sur l’île d’Amantani où nous sommes accueillis par nos familles d’accueil d’un soir.
En effet, le principe est qu’une famille ilienne accueille un soir un voyageur solitaire ou une famille à la maison. Les familles hôtes sont choisies par rotation, sous la tutelle des chefs de communidades. Nul étranger à l’île qui est accueilli ne sait sur qui ou quoi il va tomber. Pour nous, c’est Oscar, paysan dans la trentaine, sa femme Elena et leurs deux petites filles Linda (2 ans et demi) et Stéphanie (1 an et demi) dans une mesure en adobe à flanc de montagne.